Compositeur du mois : M@zz, « Quand la musique dort, le silence est d’or…j’adore le silence, le bruit du rien. ».

M@zz

M@zz est un compositeur/arrangeur autodidacte, prolifique et créatif qui officie également en tant qu’ingénieur du son dans le milieu indépendant depuis près de 10 ans.

Pour connaître un peu mieux son parcours, nous lui avons posé quelques questions…
Comment êtes-vous devenu compositeur ?Autodidacte, la musique m’a pris tout jeune par la guitare en m’imprégnant des vinyls paternels : Jimi Hendrix, Pink Floyd, Janis, les Rolling Stone, Neil Young etc…Puis j’ai évolué vers le Métal/punk/fusion et le reggae/dub. Alors sont arrivés les premiers ordinateurs et la MAO et j’ai de suite eu une révélation…je pouvais tout faire moi-même et les possibilités étaient infinies. J’ai troqué mon gros Marshall et je suis parti à la découverte de ce nouvel instrument et de tous les dérivés de la musique électronique : techno, jungle, drum&bass, electro dub, triphop, électronica. Plus tard, c’est le son lui même qui m’a attiré et j’ai donc intégré une école pour devenir ingénieur du son.

Êtes-vous compositeur à temps plein, ou exercez-vous un autre métier ? Lequel (si ce n’est pas indiscret) ?Je ne suis pas compositeur à plein temps mais c’est une passion qui prend et qui a beaucoup de place dans ma vie pour laquelle elle contribue à mon équilibre moral. En parallèle , je suis ingénieur du son en freelance dans le milieu indépendant plutôt rap/hiphop tout en affectionnant tous les autres styles.
Qu’est-ce qui vous plaît spécialement dans la composition musicale ?

J’aime avant tout que chaque morceau devienne une nouvelle aventure, me laisser prendre un instant par ce voyage et me laisser guider par la musique elle-même, voir où elle m’amène, ne pas forcément tout contrôler…les boutons « randomize » sont mes plus grands amis.

Quel est votre moteur ? Qu’est-ce qui vous pousse à composer un nouveau morceau ?Réservé et introverti, je préfère l’intimité d’un studio que l’exposition de la scène, chaque nouveau morceau est pour moi une façon d’exprimer ce que je ressens sur le moment, de hurler ce que j’ai à l’intérieur.

Quel est votre plus grand souhait en tant que compositeur ?J’aimerais avant toute chose pouvoir réellement gagner ma vie, ne plus me poser les questions sur des lendemains fragiles qui est le plus grand frein à la créativité et pouvoir m’y adonner à plein temps serait mon plus grand souhait, mon unique rêve, le dessein de toute une vie.
Quelle anecdote pourriez-vous nous raconter en rapport avec la composition de musique ?J’aime composer la nuit, cette absence de bruit, le silence de l’obscurité…mais combien de fois le temps m’a surpris?Commencer une production au couché du soleil et se rendre compte un instant plus tard qu’il se lève déjà et qu’il est l’heure d’aller bosser. je suis toujours surpris de cette relativité du temps quand on compose, quand on est absorbé par ce qu’on aime.
Pourquoi avez-vous fait le choix de la musique dite « libre de droit » ou des Creative Commons ?Par conviction, mon coté punk peut être.Quelle est votre devise ? Quand la musique dort, le silence est d’or…j’adore le silence, le bruit du rien.

Le mot de la fin ?Pour moi, il n’y a pas des musiques mais une musique, chaque style a sa propre vibration et me touche à sa façon. J’aime briser les codes, explorer de nouveaux horizons, me laisser guider par ce que la musique me propose plutôt que de la limiter à mes humbles connaissances.Je suis avant tout un chercheur de son, un bricoleur de note, j’aime la musique par sa diversité et non pas par son uniformité, ce formatage industriel et commercial absurde vers lequel on s’engouffre où chacun essaie de trouver sa petite place dans ce monde préfabriqué.

Pour découvrir les productions de M@zz, rendez-vous sur sa page sur beMYsound !

Et dès la semaine prochaine, nous découvrirons encore d’avantage M@zz à travers des vidéos qu’il a bien voulu partager avec nous.